La Chaumière du vieux Soldat Auguste-Alexandre Simon (1791 - 18**)

À la tète d'un lit bien dur,
Etaient fixés au mur
Un sabre, un vieux fusil à pierre,
Une giberne, un sac, tout couverts de poussière,
Puis ces mots écrits au charbon :
Pyramides, Austerlitz, Moscou, Napoléon !
Au sommet une croix, à son pied Une chaîne,
Et ces mets Immortels ! Rocher de Sté Hélène !...
Du vieux soldai de l'Empire premier,
C'était le mobilier.
Conquérants, disait-il, aujourd'hui la victoire,
Les conquêtes, la gloire ;
Mais demain les revers,
L'exil, et la mort dans les fers !
Au pied de celte croix, prions pour ma Patrie ;
Que n'ai-je encore vingt ans pour lui donner ma vie !
En achevant ces mots eh paix il s'endormit.
Combien de Reines et Rois voudraient dormir ainsi !

Livre IV, fable 1




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