Contre un de ses pareils , sultan du voisinage,
Son rival en amour et son rival heureux,
Un jeune lion furieux
Pour lui faire expier un si cruel outrage,
D'un œil étincelant le cherchait en tous lieux.
Un jour qu'auprès d'un puits il promenait sa rage,
Il regarde et dans l'onde aperçoit son image.
Il croit de l'insolent reconnaître les traits,
Rugit, s'élance, tombe... et descend au rivage
Que l'on ne remonte jamais.

Homme, de tes fureurs tu vois ici l'emblème :
Ton plus grand ennemi, bien souvent c'est toi-même.

Livre III, fable 13




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