Voyez-vous cette Mer profonde,
Dont un vent frais caresse l'onde ?
Voyez-vous ces gais Matelots,
Qui, du haut de ce beau navire,
Chantant, et souriant aux flots,
Semblent autant de Rois, tous fiers de leur Empire ?
Cette Mer, et ces chants, et ces félicités,
Des Cours, c'est la faveur et les prospérités !

Mais, écoutez l'orage gronde ! ...
Ces flots, où leur espoir se fonde,
Calmes encor, vont jusqu'aux cieux
Porter leurs cris et leurs alarmes ;
Gais ils partaient, et, de leurs yeux,
Vous allez voir couler de longs torrents de larmes !
Cette Mer, et ces cris, et ces anxiétés,
Des Cours, c'est la disgrâce et les adversités !

Livre IV, fable 17




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