Le Serin et le Moineau solitaire ou Merle de Roche Jean-Aimé Gaudy-Lefort (1773 - 1850)

LE SERIN
Viens, suis mes pas ; quittons ces lieux déserts,
Où nul n'accourt applaudir tes concerts,
Chantre mélodieux de la roche sauvage.
Volons ensemble à ce rivage
Où, près de la cité, des bocages fleuris
Attirent chaque soir les plaisirs et les ris.
Là tu pourras, rival de Philomèle,
De mille connaisseurs enchantés et surpris,
Faire admirer ta voix et si pure et si belle.

LE MOINEAU SOLITAIRE
Oh ! grand merci ; de ce séjour
J'aime la paix, le calme et l'ombre ;
J'aime ce bois tranquille et sombre,
Où retentissent chaque jour
Les accents de ma chansonnette ;
De l'écho, qui seul les répète,
Du pâtre, qui les trouve doux,
Je ne redoute point l'envie.
Le sage a dit : Loin des jaloux,
Pour être heureux, cache ta vie.





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