Les Canards un jour se lassèrent
D'être ballottés sur les flots.
Tout d’une voix ils demandèrent
A l’Océan paix et repos.

Contre les vagues mugissantes
Toujours livrer nouveaux combats !
Toujours fatigues renaissantes !
A bas les vents ! Zéphyr à bas !

A leurs cris les vents s’apaisèrent ;
Un beau calme aplanit les eaux ;
Mais les chasseurs en profitèrent,
Et malheur aux pauvres oiseaux !

Sans parler d’honneur, de courage,
On trouve moins de sûreté
Au calme plat de l’esclavage,
Qu’à l'orageuse liberté.

Livre VII, fable 11




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