Le fils de Mytas aperçut
L'autre caché d'un Solitaire,
Et sans savair ce qu'il allait y faire
Le fils de Mytas y courut.
Le Saint Faquir alors le front sur la poussière.
Adressait ses vœux au Très-Haut.
Parle pour moi dans ta prière,
Lui dit le Prince et le Moine aussitôt
De prononcer ces mots au Maître du tonnerre :
Dieu que j'invoque et qui m'entends,
Que le Fils de Mytas du nombre du vivants
Soit effacé par ta colère ;
Qu'il rentré à mes yeux satisfaits
Dans les abîmes de la Terre!
Arrête, dit le Prince, arrête, Téméraire!
Je vais punir tes horribles souhaits,
J'ai fait ce que j'ai dû, répond le Solitaire ;
Crains de n'obtenir pas ce qui t'est salutaire,
Ce qu'il te saut ainsi qu'à tes sujets :
Eh ! ne vaut-il pas mieux, si la raison t'éclaire,
Te voir plongé dans le néant,
Que d'être détesté de la nature entière
Dont tu veux être le Tyran ?