La défense pour nous à je ne sais quels charmes
Qui doublent le plaisir dans notre opinion.
Maris, ne vous servez jamais de telles armes ;
C'est surcroît de tentation.
Mon fils, disait un jour l'Hirondelle tremblante
A l'un de ses Petits volant aux environs
Je vois là-haut certains bâtons
Qui m'alarment pour vous ; quelque main malfaisante
Les mit-là pour bonnes raisons.
Ne vous y frottez pas, croyez- en votre mère.
J'ai vécu ; je connais ces perfides humains :
Leur race est occupée à dépeupler la terre.
Fuyez ; à leur fureur dérobez vos destins :
Je vous donne mon fils, un conseil salutaire.
Bon ! dit l'autre tout bas, voilà de ses chansons ;
Propos de vieille radoteuse !
Je ne puis plus voler que son humeur grondeuse
Ne me fasse aussitôt essuyer vingt fermons.
Je ne comprends pas quel mystère
Peut rendre dangereux les bâtons que voilà.
J'en aurai le cœur net. D'une aile téméraire,
Le drôle à l'instant y vola.
Il y fut pris : ces bâtons, dit l'histoire,
Etaient enveloppés de glu.
Il y demeura suspendu,
Bien honteux, comme on le peut croire.
Un enfant arriva qui saisit le vaurien :
Sa liberté fut pour jamais perdue.
Cet appât dans le fond ne lui plaisait en rien :
Mais c'était chose défendue.